Les diagnostics différentiels des schizophrénies
Une psychose algue : le critère de la durée de 6 mois permet de différencier la schizophrénie du trouble schizophréniforme et du trouble psychotique bref.
Les troubles mentaux organiques doivent être éliminés par la clinique et éventuellement par des examens paracliniques avant de retenir le diagnostic de schizophrénie. Il s’agit en particulier des encéphalopathies d’origines diverses et la démence.
Le trouble délirant (délire paranoïaque) : le délire est systématisé et il n’existe pas c hallucinations.
Le trouble schizoaffectif : les symptômes thymiques ont une place évidente au cours de l’évolution du trouble. La classification américaine (DSM-IV) propose une dichotomie au sein même des troubles schizoaffectifs entre le
trouble schizoaffectif à prédominance maniaque, mixte ou bipolaire, dit trouble schizoaffectif type bipolaire et le trouble schizoaffectif à prédominance dépressive dit trouble schizoaffectif type dépressif. Le premier est de meilleur pronostic avec souvent une bonne évolution, alors que le deuxième a un pronostic moins favorable et peut évoluer vers une schizophrénie résiduelle.
Les troubles de l’humeur : la manie et la dépression majeure peuvent comprendre des symptômes psychotiques semblables à ceux de la schizophrénie (hallucinations, délire, catatonie). Dans les troubles de l’humeur, il existe des intervalles libres entre les épisodes et les troubles psychotiques apparaissent exclusivement en association avec les symptômes thymiques.
Les troubles névrotiques : le problème diagnostic se pose souvent dans les formes de début où les symptômes anxieux peuvent masquer les signes psychotiques débutants. La présence de signes psychotiques à minima oriente le diagnostic. Des tests de personnalité peuvent être utiles pour guider le clinicien.
Les troubles de personnalité : le problème diagnostic se pose essentiellement avec la personnalité schizotypique. Dans ce cas la présence d’une phase active de la maladie est nécessaire pour porter le diagnostic de schizophrénie.
Le retard mental peut également donner le change avec la schizophrénie d’autant qu’elle peut survenir chez des arriérés mentaux. Dans ce cas l’anamnèse révèle la présence de troubles du développement cognitif.