Les conséquences boulimie
Définition:
La boulimie est un trouble mental caractérisé par un appétit excessif et l’ingestion de grandes quantités de nourriture (avec ou sans vomissements). C’est une maladie avec une répartition de 83% de femmes et 17% d’hommes avec un ‘âge moyen se situant entre 18 et 20 ans.
Les causes de la boulimie:
Les causes sont multiples, il y a des causes et des circonstances facilitatrices pour devenir boulimique. La présence ou l’absence d’une mère ou ne pas être enfant désiré ou aimé, le type de nourriture donnée à l’enfant, l’apprentissage ou non de bonnes habitudes alimentaires sont des facteurs importants dans les causes de la boulimie chez un jeune enfant. Stress, traumatismes et diverses autres difficultés de la vie sont également des causes importantes de boulimie. Le divorce entre les parents de l’adolescent(e) avec les difficultés de la vie que cela lui engendre, l’existence des problèmes scolaires, un sentiment de ne pas être aimé(e), un sentiment d’être rejeté(e), etc… , il y a là toute une série de circonstances facilitatrices pour attraper la boulimie.
Comment s’assurer si on est boulimique ou non ?:
C’est à votre médecin de déterminer si votre consommation excessive de la nourriture est une réaction d’ordre épisodique provisoire ou s’il s’agit d’un problème fondamental qui affecte vôtre personnalité. Selon son diagnostic, il vous prescrira un traitement comprenant des tranquillisants, des antidépresseurs, ou plutôt vous conseiller et vous orienter vers la psychothérapie vous aidant à trouver une solution à vôtre problème de personnalité.
Comment cela affecte les gens?
La boulimie implique des comportements compulsifs de la consommation alimentaire en grande quantité sur une courte période de temps, avaler rapidement de grande quantité de nourriture. Cette nourriture est assez stéréotypée, à savoir des aliments riches en calories, sucrés ( du genre gâteaux, crèmes, glaces ,…) parfois salés (viande, fromage ,…). Le déroulement de la crise est marqué par l’apparition soudaine de malaise, de vide, une forte anxiété, le patient se sent comme de l’ingestion particulièrement douloureuse, brutale et qu’un apport massif de nourriture peut le calmer. Ce pic donc conduira à des crises d’anxiété et de boulimie se manifestant avec l’absorption de la nourriture en excès, souvent accompagnée par la culpabilité, la perte de contrôle de soi et de l’impuissance face à la peine engendrée par cette situation avec de la honte d’avoir cédé à son instinct. La crise peut durer jusqu’à ce que le patient sente des douleurs abdominales intenses indiquant que l’estomac est plein, et c’est souvent le signal de la fin de la crise. Le patient est alors souvent pris à un malaise physique et psychologique se manifestant par la douleur, la culpabilité et la honte. Souvent le patient boulimique pense résoudre lui-même par des vomissements provoqués. Ces apports alimentaires sont souvent liés à l’augmentation du poids provoquant de l’obésité. Ainsi la situation du patient se complique d’avantage en raison des tactiques de contrôle du poids plus ou moins dangereux ou inefficaces: vomissements, de l’exercice physique plus ou moins excessif, de la crise d’anorexie (refus de se nourrir) ou prise des pilules pour maigrir.
Population la plus concernée :
La boulimie est plus fréquente que l’anorexie. Elle touche plus les femmes qui sont plus susceptibles que les hommes, en particulier les jeunes femmes, c’est-à-dire dès l’adolescence (18-19 ans) . En France pour 3% des adolescentes sont touchées. Il existe une corrélation entre les troubles alimentaires (boulimie et anorexie) avec des troubles sexuels. Une proportion anormalement élevée de cas d’abus sexuels pendant l’enfance et l’adolescence a été soulignée par plusieurs études épidémiologiques. Une interprétation psychiatrique voit la boulimie comme une défense contre la séduction et l’acte sexuel par la déformation du corps (y compris l’obésité) au lieu de l’anorexie qui viserait les mêmes objectifs en amenant le corps à l’état pré pubère (y compris l’aménorrhée).
Boulimie ou la peur du vide :
Trois adolescentes sur dix ont connu une période de boulimie. Cette envie de manger sans faim se concentre habituellement sur les denrées alimentaires condensées en sucre et riches en calories. Les crises sont toujours accompagnées par une forte conviction de sensation d’un vide que l’on cherche inconsciemment à combler par l’ingestion de la nourriture.
La boulimie est un problème dont les origines sont complexes. Elle se manifeste par des crises compulsives au cours de laquelle il devient impossible d’arrêter de manger. Ces problèmes sont toujours la conséquence d’une détresse, un traumatisme ou d’un malaise profond. Quelques explications pour mieux comprendre cette plongée dans un cercle vicieux.
Complications :
Parfois, des complications graves ont été notées: œsophagite (conséquence des vomissements répétés), rupture œsophagienne ou gastrique (provoquée par l’absorption massive de la nourriture), les troubles ioniques (liés à l’utilisation de diurétiques ou de laxatifs) pouvant aller jusqu’à des arythmies cardiaques, et des complications dentaires. Ces complications peuvent sensibiliser sur les risques encourus: comme des vomissements de sang par exemple peuvent constituer un choc pour le patient, lui troublent son comportement vis-à-vis de la nourriture et le poussent ainsi à réduire ses crises de boulimie. Mais il est possible alors que la patiente ou le patient se tournera vers d’autres addictions pour combler son besoin de contrôler à la fois son corps et sa vie et de les détruire , tel est le recours à l’alcool, les divers drogues et tombe en fin de compte dans une situation encore plus grave qui est la toxicomanie.
Traitement:
L’aide psychologique est le plus recommandé tel qu’une psychothérapie cognitive-comportementale. Les résultats sont encore controversés, mais il semble que c’est plus efficace que les traitements médicamenteux .D’ autres psychothérapies sont utilisées, mais leurs évaluations comparatives sont encore pauvres: psychothérapie psychanalytique ou thérapies psychanalytiques, thérapie des systèmes familiaux, la psychothérapie interpersonnelle. D’autres traitements combinent certains de ces techniques avec une thérapie nutritionnelle. Mais très souvent, les résultats obtenus ne durent pas, ce qui montre que la boulimie est un symptôme. Et de ce fait une thérapie visant le traitement du trouble de la personnalité sous-jacente donnerait de meilleurs résultats particulièrement encas de boulimie. Cette thérapie peut se faire individuellement, mais (comme dans le cas des personnes ayant des problèmes de toxicomanie) est plus efficace quand il s’agit de thérapie de groupe. Il ya aussi des groupes de soutien sur le modèle des Alcooliques anonymes. Une aide devrait également promouvoir l’intégration sociale, familiale et ou scolaire. Rarement, des antidépresseurs sont prescrits pour surmonter un parcours particulièrement difficile comme celui de la boulimie.