Les addictions alimentaire
Pour permettre une évaluation suffisante de la pathologie en cause et permettre une prise en charge globaie, Texamen clinique s’intéressera à l’étude des trois composantes caractéristiques du problème :
Le patient
Le(s) comportements et/ou les produit(s) utilisés ou et les leurs conséquences
L’environnement: familial, professionnel, social..
L’expérience montre que l’étape la plus importante dans le déclenchement d’une prise en charge, et afin d’obtenir les meilleures chances d’aboutissement, passe d’abord par la reconnaissance par le patient de sa dépendance. Il et en est de même en particulier pour les dépendances utilisant un ou plusieurs produits psycho actifs
Traitement des addictions
La prise en charge doit viser le sujet dans son ensemble et dans son environnement et non se limiter au comportement; aussi, le traitement des sujets dépendants, même s’il doit commencer par l’obtention de l’arrêt du comportement d’addiction, doit aussi aider le sujet à acquérir les moyens de vivre dans un climat psychologique satisfaisant pour lui. Cela implique cinq objectifs associés:
1) Une amélioration de la santé physique et psychique
2) Des relations sociales et familiales stables;
3) Une réduction des comportements à risque notemment, pour les usagers de substances, ceux qui sont associés à la transmission du VIH et des hépatites.
4) Une activité professionnelle continue;
5) Une diminution de la délinquance.
Principes généraux du traitement
Tout traitement doit commencer par un bilan de l’ensemble de la situation médicopsychosociale du patient et de sa demande; cela nécessite le recours à une équipe pluridisciplinaire expérimentée. Cette équipe doit être coordonnée afin d’effectuer régulièrement une réévaluationn du mode de traitement ey de les adapter à l’évolution de la situation.
S’agissant d’une pathologie complexe et multifactorielle , caractérisée par la chronicité et les risques de récidives, l’ensemble de la prise en charge nécessite un suivi au long cours.
Le traitement
La diversité des comportements et des situations, ainsi que la variabilité des sujets ne permet pas de proposer un traitement codifié à l’avance.
L’initiation du sevrage:
Elle est d’autant plus efficace que le sujet est motivé et préparé dans le cadre d’une relation médecin malade confiante.
Le sevrage s’effectue généralement en milieu hospitalier notemment pour les addictions aux substances, ou en ambulatoire surtout dans le cas des addictions sans drogue.
Le traitement médicamenteux des signes du sevrage
Le shéma thérapeutique consiste généralement en un protocole de traitement symptomatique adapté à chaque situation et visant l’atténuation progressive des signes de sevrage physique et de manque psychique en fonction des symptômes et des besoins spécifiques à chaque patient:
Anxiolytiques et hypnotiques sont nécessaires quelque soit le type d’addiction ; les modalités de prescription et de dégression progressive de ces traitement doivent prévenir le risque de passage ou d’association d’une dépendance médicamenteuse sous peine d’iatrogénie. s Les antidépresseurs sont souvent utiles; durée minimum six mois à un an ou plus
Les psychothérapies
Elles sont essentielles pour la prévention de la récidive, plusieurs Techniques complémentaires peuvent être indiquées séparément ou conjointement
• Thérapie de soutien: Indispensable pour favoriser la prise de conscience des problèmes engendrés par le comportement et soutenir la motivation au changement
• Les thérapies cognitivo comportementales: permettent la compréhension des mécanismes cognitifs à l’origine des comportements addictifs. Les situations externes et des facteurs internes (états d’anxiété, de tristesse, de déshinibition) déclenchant !e comportement sont identifiés. Des stratégies de résistence à ces facteurs sont ensuite mises en place.
• Les thérapies de groupe sont souvent organisées par les associations d’ancies malades? sur le modèles des Alcooliques Anonymes regroupent des hommes et des femmes qui partagent leurs expériences, afin de renforcer ia motivation à surmonter les difficultés du sevrage et de résister au risque toujours important de rechute.
• Les thérapies d’inspiration psychanalytique quand elles sont indiquées, permettent une prise de conscience des motivations inconscientes du comportement; elles ne sont généralement possibles qu’à distance de la période de sevrage.
• Les thérapies familiales peuvent contribuer à la prévention ou à la lutte aussi bien contre les conséquences que contre les déterminants sociaux du comportement; elles sont particulièrement indiquées dans les cas ou la dynamique familiale participe à l’installation ou à l’entretien de la dépendance
d. Approches sociales avec notemment le soutien à la réinsertion professionnelle à travers, l’accompagnement social et la facilitation des démarches favorisant la réinsertion socioprofessionnelle.
Prevention
Globalement deux types de risques, reliés mais non parallèles, sont à envisager:
Le risque d’installation d’une dépendance: L’évolution de l’abus à la dépendance est progressive mais non inéluctable. Elle dépend beaucoup du potentiel addictogène du comportement ou de la substance concernée, mais aussi, de déterminants personnels et environnementaux.
Le risque d’apparition de complications :
1) Physiques,
2) Psychologiques,
3) Sociales.
Cette différenciation a une valeur didactique , mais aussi stratégique car chacune de ces problématiques nécessitera un type de réponse particulier: