Le stress
Définition
Le stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception de la personne des contraintes que lui imposent son environnement et la perception de ses propres ressources pour y faire face. Bien que le processus d’évaluation des contraintes et des ressources soit d’ordre psychologique, les effets du stress ne sont pas uniquement de nature psychologique, il détériore aussi la santé physique.
Donc le stress est devenu un élément à part entière de notre vie quotidienne, un mal nécessaire et un compagnon de travail même pour beaucoup de travailleurs. Mal maîtrisé, voire ignoré, le stress peut véritablement nous gâcher la vie et ruiner notre santé.
Les facteurs du stress
Age
Bien que l’âge adulte soit caractérisé par la stabilité et l’activité extrême, l’homme adulte se trouve confronté à plusieurs contraintes et exigences de la vie quotidienne.
L’homme adulte est la personne responsable devant les problèmes sociaux et les problèmes de son travail. Cette responsabilité peut devenir contraignante car l’homme est obligé d’agir efficacement.
Situation matrimoniale
Le célibataire, libre et ayant des responsabilités limitées, se sent instable. La recherche de la stabilité peut engendrer une fatigue neuropsychique.
Le marié, quant à lui, se trouve encombré par les responsabilités de la famille. Il cherche toujours comment répondre aux demandes de son conjoint et de ses enfants. C’est lui qui doit faire face à tous les problèmes familiaux. Il se sent perturbé par les contraintes du statut familial.
Le divorcé, perdant le statut auquel il appartenait, se retrouve seul et isolé. Détaché de sa première famille (père, mère, frères et sœurs) et de sa petite famille (conjoint et enfants), il se sent exclu de la société.
Le veuf se sent puni par le destin en perdant son conjoint. Il vivra isolé, ou il pensera à se remarier.
Donc, quel qu’il soit, l’état matrimonial est une source de perturbation psychologique continue. Il cause aussi des troubles neuropsychiques et engendre des soucies pénibles.
Les maladies chroniques
La présence d’une pathologie chronique diminue les défenses de l’organisme et rend le sujet psychologiquement plus faible. Ces maladies augmentent les soucis et accentuent tout effet d’un facteur de stress extérieur.
La structure de la personnalité psychologique
La structure de la personnalité, les habitudes et les croyances influent sur l’intensité et le type de réaction au stress. Ils déterminent le style de la vie d’une personne. Donc, les habitudes de sommeil, le type de comportement habituel, l’utilisation des techniques de relaxation où la manière avec laquelle une personne cherche à trouver un certain équilibre, peuvent avoir un effet antagoniste ou un effet synergique sur l’ampleur de l’agression psychique.
Les répercussions du stress sur la santé
Le stress une question hormonale
Le physiologiste La Paz réalisa l’expérience suivante
Il mit des chats en présence de chiens aboyant furieusement et, examinant leur sang, il y trouva une quantité anormalement élevée d’adrénaline. Après avoir ôté à certains chats leurs glandes surrénales, il renouvelait l’expérience et il constatait qu’elle n’entraînait aucune modification du taux d’adrénaline dans le sang.
Au cours de la seconde moitié de ce siècle, les chercheurs se sont surtout intéressés au fonctionnement des glandes surrénales, à leurs relations avec les autres glandes et le système nerveux, ainsi qu’à la biochimie de leurs secrétions.
Situé chez l’être humain au-dessus de chaque rein, les surrénales sont faites de deux parties distinctes qu’on a pu parler de deux glandes différentes La partie centrale ou médullosurrénale, et la partie périphérique au corticosurrénale
La corticosurrénale est une enveloppe périphérique de la surrénale qui décharge une série d’hormones de constitution stéroïde, appelées hormones corticoïdes. Ces hormones sont les hormones du stress, décrites par Selye, et elles sont libérées, non pas sous l’impulsion d’une stimulation nerveuse, comme les catécholamines émises par la médullosurrénale, mais, en réponse à la présence dans le sang d’une autre hormone, sécrétée par l’antéhypophyse hormone adrénocorticotrope (A.C.T.H).
Jusqu’à ces dernières années, on considérait que les réponses au stress résultaient de l’action simultanée de trois systèmes distincts
Le système des nerfs sympathiques périphériques
Dans le cerveau, le signal Stress active la commande hypothalamique des voies sympathiques. L’influx nerveux est transité par la moelle épinière, les fibres préganglionnaires, les ganglions et les nerfs sympathiques. Il provoque à la terminaison de ces derniers des décharges de noradrénaline qui agissent sur tous les viscères et les font participer à l’action antistress.
Le système sympathie-médullosurrénal
Activée par les nerfs splanchniques (qui appartiennent au système sympathique) la médullosurrénale libère de l’adrénaline et de la noradrénaline dans le sang circulant. Celui-ci véhicule ces transmetteurs vers tous les muscles, les viscères, … etc.
Le système de la corticosurrénale:
L’activation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénal entraîne la libération des corticoïdes dans le sang circulant. Ces corticoïdes atteignent eux aussi les viscères et agissent sur le métabolisme de leurs cellules.
Physiologie au «Stress»:
Les réactions de l’organisme aux stresseurs ont pour promoteur l’hypothalamus, qui active l’hypophyse, laquelle stimule à son tour les glandes surrénales
- La partie périphérique de la glande surrénale (corticosurrénale) synthétise des hormones corticoïdes, essentiellement le cortisol,
- La partie centrale (médullosurrénale) élabore les catécholamines Adrénaline et Noradrénaline.
Toutes ces hormones influencent directement l’activité des organes, en complément des effets que produit le système nerveux.
Il en résulte de différentes manifestations cliniques (observables extérieurement), le schéma suivant explique clairement l’effet excitant du stress, les différentes sécrétions hormonales ainsi que les manifestations cliniques observables