L’anatomie du système nerveux:Les noyaux caudés et du diencéphale
L’anatomie du cerveau laisse également apparaître des noyaux particuliers, appelés les noyaux gris. Ils sont de deux types.
Les noyaux de la base comprennent :
• les noyaux caudés ;
• les noyaux lenticulaires, formés de deux sous-noyaux, le putamen et le pallidum ;
• les amygdales.
Les noyaux du diencéphale comprennent des organes tels que :
• le thalamus, qui encadre le troisième ventricule et assure un rôle de relais pour toutes les voies sensorielles sauf l’olfaction, de la périphérie au cortex. Il gère l’intégration des informations motrices, constitue un centre de vigilance et joue un rôle dans les processus affectifs (connexions du système limbique et de l’hypothalamus vers le cortex). Il est composé d’une douzaine de noyaux séparés par une lame médu- laire interne ;
• l’hypothalamus, constitué de noyaux symétriques, séparés par l’avant du troisième ventricule. Certains de ses noyaux sont en relation avec une glande : l’hypophyse. L’hypothalamus possède deux types de
neurones : des neurones et des cellules neurosécrétrices, capables de sécréter des hormones (ces cellules neurosécrétrices sont de deux ordres : magnocellulaires et parvocellulaires). L’hypothalamus est l’un des plus importants centres de contrôle du SNV et du système endocrinien. Il assure le maintien de l’homéostasie, par voie nerveuse et hormonale. Il a également une fonction reproductrice en libérant certaines hormones sexuelles ;
• le système limbique, « cerveau primitif », premier dans l’évolution phylogénétique. Il est impliqué dans la régulation des comportements émotionnels et dans l’apprentissage. On y distingue des structures lim- biques et des structures paralimbiques. Les structures limbiques sont composées de l’hippocampe, des noyaux du septum, de l’amygdale, des corps mamillaires, du trigone, et de la strie terminale. Les structures paralimbiques comportent l’insula, l’aire septale et le cingulum. Le système limbique joue un rôle dans l’élaboration des émotions, la fixation des souvenirs à long terme et l’acquisition de certains comportements ;
• le cortex cérébral. Il existe un archicortex (hippocampe, etc.) et un paléocortex (cortex olfactif, etc.) communs à tous les vertébrés, ainsi qu’un néocortex présent seulement chez les mammifères, du fait de la migration des cellules vers les extrémités, responsable de la corticali- sation. Le cortex comporte diverses aires corticales correspondant à une variation de l’épaisseur des couches de cellules. Dans l’archicortex et le paléocortex, les cellules ont trois couches (on parle d’allocortex), alors que dans le néocortex, elles en ont six (on parle d’isocortex).
Les aires corticales
• Situation et fonctions
Les aires corticales sont souvent délimitées par des sillons ou des scissures, et sont de trois types :
• les aires primaires reçoivent l’information d’un relais et l’encodent ou la décodent (traitement moteur et sensoriel) ;
• les aires secondaires ont une fonction d’intégration, en regroupant les stimulations et leur donnant une signification (traitement des perceptions) ;
• les aires tertiaires ont plus de spécificité fonctionnelle. Ce sont des aires associatives multimodales, opérant une symbolisation et permettant un accès à la pensée conceptuelle.
.a situation de ces aires en terme d’hémisphère dépend de la latéralisation du sujet, c’est-à-dire si celui-ci est droitier ou gaucher. Les quelques aires présentées ci-dessous concernent les individus droitiers Dour leur localisation.
Dans le domaine du langage (distinct de la parole), certaines aires de l’hémisphère cérébral (HC) gauche servent au codage et au décodage, ainsi qu’à la manipulation de symboles abstraits. C’est l’HC gauche qui gère la compréhension et la production du langage. D’autres aires de l’HC droit sont impliquées dans une analyse plus globale, comprenant par exemple l’intonation et le contenu émotionnel.
Pour ce qui concerne le langage écrit, c’est-à-dire la lecture et l’écriture, certains centres ont également été identifiés. Dans le cas de la lecture, la circonvolution ou gyrus angulaire est associée à la détection de groupes de lettres, et l’aire visuelle associative (située derrière l’aire de Wernicke) intervient aussi dans l’activité du lecteur. L’écriture ne semble pas posséder de vrai centre spécialisé.
Dans le domaine de la parole, les aires principalement impliquées sont :
- l’aire de Broca, située sur le lobe frontal, qui régule les commandes motrices pour articuler les mots ;
l’aire de Wernicke, située sur la partie supérieure et arrière du lobe temporal, qui assure l’étiquetage sons-mots et l’accès à leur signification