L'échec scolaire chez l'enfant
L’échec scolaire est devenu un phénomène de société. La mauvaise réussite scolaire d’un enfant implique l’infériorité de son niveau d’acquisition scolaire par rapport au niveau des objectifs moyens de l’enseignant pour son âge. Dans cette situation, l’enfant doit effectuer un certain travail psychologique, il doit intérioriser l’échec et la différence de statut par rapport aux autres et la gérer. L’échec scolaire affecte l’être dans sa totalité, aussi bien au niveau psychique que social.
L’échec scolaire est devenu un phénomène de société. La mauvaise réussite scolaire d’un enfant implique l’infériorité de son niveau d’acquisition scolaire par rapport au niveau des objectifs moyens de l’enseignant pour son âge. Dans cette situation, l’enfant doit effectuer un certain travail psychologique, il doit intérioriser l’échec et la différence de statut par rapport aux autres et la gérer. L’échec scolaire affecte l’être dans sa totalité, aussi bien au niveau psychique que social.
Actuellement, l’échec scolaire semble être au centre des débats, c’est un sujet totalement d’actualité. Faut-il parler d’échec scolaire ou d’enfants en difficultés ? Ces deux notions sont intrinsèques, il est difficile de les dissocier l’une de l’autre. Il faut, néanmoins, éviter d’enfermer ces enfants dans une sorte de carcan mais plutôt tenter de leur apporter une aide adaptée. On ne peut réellement parler d’échec scolaire que lorsque les difficultés se cumulent, sont figées.
Les causes de l’échec scolaire :
La notion même d’échec scolaire est difficile à définir et l’explication des causes reste un travail complexe. Il n’existe pas de profil type de l’enfant en difficulté, il peut se trouver confronté à de multiples problèmes.
Afin d’effectuer la meilleure prise en charge, il est impératif d’effectuer un bilan médical complet, afin de dépister d’éventuels déficits sensoriels.
Les difficultés d’apprentissages :
- La dyslexie :
La lecture ne s’acquière pas naturellement comme le langage, elle résulte d’un apprentissage. Il s’agit du premier apprentissage complexe présenté à l’enfant, celui-ci doit comprendre la signification de signes codifiés et les intégrer. Différentes fonctions mentales et sensori-motrices doivent être opérationnelles (niveau mental d’au moins 6 ans, pas de troubles de latéralisation, pas de troubles majeurs du langage, bonne orientation temporelle, rythme), afin que l’enfant comprenne la lecture et devienne capable d’en maîtriser les mécanismes.
Néanmoins, un certain nombre d’enfants, intelligents, sans déficits sensoriels, ont de grandes difficultés à apprendre à lire. Ces enfants persistent à inverser des syllabes, déformer des mots ou des phrases, et leurs difficultés de lecture s’étendent souvent à l’orthographe. Ce sont les signes caractéristiques de la dyslexie.
Il existe plusieurs formes de dyslexie :
- Les dyslexies profondes (ou non-lecteurs) :
on observe un blocage quasi complet du système de reconnaissance des mots écrits. Ils peuvent épeler quelques lettres d’un mot mais ne parviennent pas à réaliser la fusion des éléments sonores de celui-ci. On explique ces difficultés par une absence de l’assistance de la voie phonologique.
- Les dyslexies de surface :
les sujets lisent environ un mot sur deux, font des erreurs de type phonologique. Leur niveau de compréhension d’un texte est inférieur à celui des dyslexiques profonds.
- Les dyslexies phonologiques :
les enfants identifient les mots par adressage, la lecture est donc approximative, ils font de nombreuses confusions.
Ce trouble de l’apprentissage de la lecture a des conséquences considérables sur un plan social mais également sur un plan psychologique.
- Les dyslexies phonologiques :
les enfants identifient les mots par adressage, la lecture est donc approximative, ils font de nombreuses confusions.
Ce trouble de l’apprentissage de la lecture a des conséquences considérables sur un plan social mais également sur un plan psychologique. Le décalage croît avec l’âge de l’enfant et les exigences scolaires. S’il n’est pas compris et rééduqué, l’enfant risque de développer un dégoût pour l’écrit et un désinvestissement progressif des matières demandant un effort en lecture.
La dysorthographie :
La dysorthographie est un trouble de l’apprentissage de l’orthographe. Ce trouble peut être isolé mais le plus souvent il est associé à la dyslexie. Elle vient parfois révéler tardivement une dyslexie négligée.
Les difficultés les plus fréquemment rencontrées :
Les fautes d’orthographe, l’encodage (la mise en écrit), les erreurs de copie, les économies de syllabes, les découpages arbitraires (il s’écrie/il sé cri), les omissions (bébé/bb), les mots soudés (l’armoire/larmoire, son nœud/sone), les fautes de conjugaison, de grammaire.
Selon l’intensité du trouble, différentes prises en charge rééducative devront être entreprises, une adaptation pédagogique devra être aménagée en classe. Plus le dépistage sera précoce plus la prise en charge a des chances d’aboutir.
risque de développer un dégoût pour l’écrit et un désinvestissement progressif des matières demandant un effort en lecture.
La dyscalculie :
Elle se traduit par un échec dans l’apprentissage des premiers éléments de calcul, et un échec dans la capacité à manier un petit nombre de façon adéquate. Les difficultés se manifestent dans tous les aspects du calcul : ordination, coordination, opérativité mathématique…
Elle est associée à des difficultés d’organisation spatiale, dans l’addition par l’exemple, l’enfant ne sait pas par où commencer.
La dyscalculie s’accompagne en général d’une dygnosie digitale (difficulté motrice et de reconnaissance des doigts rendant le comptage difficile, voire impossible) et d’une apraxie constructive ( trouble de l’exécution de dessins et de tâches constructives tels que les puzzles, cubes…).
Une rééducation psychomotrice centrée sur l’organisation du schéma corporel semble la plus appropriée. Ensuite, le travail sur les mouvements de comptage, les manipulations de sériation, de groupement, de correspondance terme à terme à partir d’un matériel concret (jetons, tiges, règles) est nécessaire. Ce travail va permettre d’accéder progressivement aux opérations abstraites.
La dysgraphie :
C’est un trouble de l’écriture, indépendant de tout déficit neurologique ou intellectuel. Les difficultés graphiques qui apparaissent sont souvent dues à une contraction musculaire exagérée (« la crampe infantile »), liée à des perturbations d’origine émotionnelle. L’écriture est penchée, ne respecte pas les lignes et devient illisible.
La dysgraphie s’associe souvent à d’autres difficultés :
– Désordre de l’organisation motrice (dyspraxie mineure), débilité motrice : les gestes sont patauds, imprécis.
– Désordre spatio-temporel : difficultés dans l’organisation séquentielle du geste et de l’espace, troubles de la connaissance, de la représentation et de l’utilisation du corps surtout dans son orientation spatiale.
– Perturbation du langage et de la lecture (dyslexie-dysorthographie).
– Troubles affectifs : anxiété, inhibition, apparition de conduite phobique ou obsessionnelle face à l’écriture.
L’approche thérapeutique s’opérera en fonction du registre des difficultés associées à la dysgraphie et de la signification de celle-ci dans l’organisation psychique de l’enfant :
– Rééducation graphomotrice et psychomotrice quand dominent les perturbations spatio-temporelles et les troubles moteurs.
– Relaxation quand la dystonie semble prévalente et que s’organise une « crampe de l’écriture ».
– Psychothérapie lorsque les conditions affectives sont au premier plan et que le symptôme semble s’intégrer dans une structure névrotique.
La dyspraxie:
Elle réalise une perturbation majeure du schéma corporel et de la représentation spatiale, sans atteinte neurologique objective. Elle se traduit par une maladresse gestuelle (difficulté à s’habiller, lacer ses chaussures, faire du vélo…), par un échec d’apprentissage de la lecture et du calcul, et des troubles affectifs dont la gravité est variable (réactions anxieuses, instabilité, intolérance aux frustrations, tendances régressives). Elle est souvent difficile à dissocier de la débilité motrice grave.
Elle relève d’une rééducation psychomotrice prolongée, d’une aide pédagogique et d’un abord psychothérapeutique.
La dysphasie :
La dysphasie est un déficit spécifique du langage, caractérisé par des problèmes graves de la compréhension et/ou de l’expression du langage parlé, en l’absence de perte auditive, de déficience mentale ou d’un trouble émotionnel.
On peut rencontrer différents types de dysphasie en fonction de la gravité du trouble :
- La dysphasie légère transitoire :
l’enfant parle tard, son langage reste souvent maladroit et les difficultés apparaissent lors du passage à l’écrit. Dépister ce retard et le rééduquer en maternelle est indispensable pour minimiser les troubles ultérieurs d’apprentissage.
- La dysphasie de développement :
le langage apparaît très tardivement et reste encore incertain même vers 6 ans. Ces enfants ont énormément de difficultés à s’exprimer aussi bien par oral que par écrit, leur vocabulaire est assez pauvre et ils sont souvent confrontés à des confusions auditivo-verbales. La dyslexie et la dysorthographie font partie intégrante de leurs difficultés d’apprentissage, de même que les problèmes de compréhension qui les handicapent dans bien des domaines. Il est indispensable de leur apporter un enseignement spécialisé sinon l’échec scolaire devient inéluctable.
- La dysphasie sévère persistante:
l’enfant ne parle toujours pas vers 4 ou 5 ans. Il est souvent maladroit, présente des troubles moteurs telle que l’apraxie. Ses progrès sont très lents, une pédagogie spécialisée lui est indispensable dés le plus jeune âge (en autre une réadaptation fonctionnelle logopédique).
La déficience intellectuelle :
Au début du siècle, certains psychologues se sont intéressés à la mesure de l’intelligence (Binet et Simon). Il s’agissait alors de repérer scientifiquement les enfants paraissant inaptes à l’enseignement primaire normal, grâce à une échelle métrique de l’intelligence et des tests.
Depuis lors, les recherches sur ce thème ont considérablement évolué. On distingue actuellement deux grandes catégories de tests psychométriques :
Les tests pré-verbaux de développement psychomoteur :
Le test de Brunet-Lézine pour les nourrissons et les enfants de 2 à 6 ans, le test de Terman-Mérill (de 2 ans à l’âge adulte).
- Les tests verbaux et performances :
La WPPSI-R pour les enfants de 3 à 6 ans 1/2, Le WISC 3 pour les enfants de 5 à 16 ans, La WAIS à partir de 16 ans
Ceci n’est qu’une liste exhaustive, il existe de nombreux tests dans ce domaine (K.ABC, UDN 80, EPL, EDEI-R, MSCA, NEMI…).
A partir de ces tests on peut calculer le quotient intellectuel qui exprime le rapport entre l’âge mental et l’âge réel.
Selon la classification de l’organisation mondiale de la santé, le quotient intellectuel normal se situant entre 90 et 110, on considère que :
Les personnes obtenant un Q.I inférieur ou égal à 25 ont un retard mental profond ;
Les personnes obtenant un Q.I inférieur ou égal à 40 ont un retard mental sévère ;
Les personnes obtenant un Q.I inférieur ou égal à 55 ont un retard mental modéré ;
Les personnes obtenant un Q.I inférieur ou égal à 70 ont un retard mental léger ;
Les personnes obtenant un Q.I inférieur ou égal à 85 sont dites des sujets limites.
Le refus scolaire :
L’enfant s’oppose à toutes acquisitions scolaires. Il apparaît parfois comme le témoin de l’hostilité plus ou moins manifeste des parents à l’égard de l’école (projection massive de leur propre vécu scolaire sur celui de leur enfant). .
Le refus scolaire s’observe parfois comme une composante d’une organisation caractérielle ou psychopathique (déviation caractérielle entraînant des conduites antisociales). Il peut également résulter d’une inhibition face à la problématique œdipienne, en particulier dans la rivalité avec le père. Enfin, il peut être la conséquence d’exigences parentales excessives que l’enfant ne peut assumer.
L’inhibition scolaire :
C’est un des motifs de consultation les plus fréquents entre 8 et 12 ans. Elle exprime une absence du désir d’apprendre. Le manque de curiosité intellectuelle est entretenu par un mécanisme de défense destiné à maintenir un accès à la pulsion de savoir.
Elle entraîne une souffrance chez l’enfant incapable de travailler ou de se concentrer sur sa tâche malgré son désir. Elle traduit généralement une organisation névrotique conflictuelle.
Ces enfants paraissent entravés dans leur capacité de penser, toujours en retrait, ils interviennent peu dans les activités scolaires et craignent d’être interrogés. L’inhibition intellectuelle, arrivée en secondaire, pose de réels problèmes à l’enfant, à qui il est demandé une participation plus active et plus personnelle et peut donc aboutir à un échec scolaire.
Le désintérêt scolaire :
On ne peut réellement parler de désintérêt ou de désinvestissement scolaire que vers la préadolescence ou à l’adolescence. A cet âge, les apprentissages scolaires commencent à être intégrés dans une motivation interne, ce n’est plus du seul fait de plaire aux parents. Ce désintérêt est caractérisé par un fléchissement du rendement scolaire, par le dégoût de tout ce qui a trait à l’école, son inutilité, l’ennui qui en résulte. Il peut s’accompagner d’un absentéisme scolaire important et peut dans certains cas conduire à l’arrêt de la scolarité. Il peut témoigner d’une problématique plus profonde telle qu’un syndrome dépressif ou d’une perturbation de l’environnement familial (mésentente conjugale, deuil, chômage…) ou d’une entrée dans la psychose notamment lorsque le désintérêt est général, que l’on constate un repli sur soi et de l’apragmatisme (activité globale diminuée).
Le handicap socioculturel :
D’après des études statistiques, l’échec scolaire toucherait plus nettement les catégories socialement défavorisées. Même si l’école a pour mission de donner les mêmes chances à tous et d’apporter les bases culturelles et linguistiques nécessaires à la réussite scolaire, cet objectif reste difficile à mettre en œuvre. Il existe un ensemble de projets pédagogiques, de compensation, de remédiation visant à palier les déficits culturels de l’enfant (soutien scolaire, classe de devoirs, centres de documentation scolaire…).
En effet, un enfant issu d’un milieu défavorisé n’a pas les mêmes acquisitions sur le plan cognitif et verbal. L’adaptation à l’école maternelle est en grande partie liée au degré de maîtrise du langage qui dépend lui même pour une part importante de la qualité et de la quantité des échanges verbaux au sein de la famille.
Les enfants issus de milieux proches de ceux des enseignants, et proches des valeurs et systèmes de communication proposés par l’école auront plus de facilités au niveau des échanges verbaux. Il existe donc une liaison étroite entre les pratiques culturelles familiales et la scolarité des enfants qui en sont issus. Ainsi la présence de livres à la maison, la lecture de journaux, la fréquentation d’espaces culturels (musées, théâtres, cinéma…) sont des éléments qui influent directement sur la réussite scolaire.
Les situations psychoaffectives particulières :
Certains chercheurs ont établi des corrélations étroites entre l’échec scolaire et les situations psychoaffectives particulières.
En premier lieu, la scolarisation est constituée d’étapes de rupture : la première survenant à l’entrée en maternelle, puis à l’entrée en primaire où le statut d’écolier prend toute sa valeur, vient ensuite l’entrée au collège qui coïncide avec l’adolescence et enfin, l’enseignement supérieur qui marque l’accès à une certaine autonomie à la fois intellectuelle mais aussi affective.
Chaque moment de rupture exige une adaptation nouvelle. Chacun réagit de façon différente à la séparation, tout dépend des mécanismes de défense établis lors des premières séparations maternelles et s’il a été victime de carences affectives. Chaque rupture réanime les conflits liés à la séparation, elle ravive les angoisses précoces.
Les enfants n’ont pas tous les mêmes dispositions face à ces exigences. Certains éprouvent des troubles qui affectent leur comportement. Cela peut se caractériser par un refus net de l’école, de l’inhibition intellectuelle ou des troubles névrotiques plus importants.
D’autre part, l’équilibre psychoaffectif familial est indispensable à une bonne scolarité. Si le climat est tendu (divorce, deuil, chômage, mauvais traitements…), les réactions de l’enfant face à ces distorsions risquent d’affecter ces performances scolaires. Dans ces différents cas, tout dépendra une fois de plus de la construction de la personnalité de l’enfant, et des mécanismes dont il dispose pour faire face à ces situations.
La rivalité fraternelle peut également être une source d’échec scolaire. L’enfant qui ne veut pas entrer en compétition et qui est le plus fragile affectivement, est capable de développer un complexe d’infériorité, des sentiments de dévalorisation, et une attitude d’impuissance devant les difficultés.
Enfin le degré de motivation par rapport au but de l’école est primordial. Selon un certain nombre des psychologues, un bon climat éducatif familial joue en faveur d’un meilleur équilibre de la personnalité de l’enfant ce qui assure une meilleure disponibilité des processus mentaux. Dans le cas contraire, il serait un facteur de mauvaise adaptation scolaire.
Le redoublement :
Le redoublement a pour but de favoriser l’apprentissage des notions non acquises et de permettre de vivre des réussites en respectant les rythmes propres à l’enfant.
Il semblerait, selon certaines recherches, que les effets escomptés ne soient pas réalisés dans la majorité des cas.
Elles mettent en avant l’incidence négative du redoublement sur les plans scolaires, personnel et social. On observe peu d’amélioration du rendement scolaire (résultat dans la moyenne), des difficultés d’adaptation sociale et peu d’effet sur la maturation personnelle.
La reprise d’une année scolaire a souvent des effets sur l’équilibre psychologique de l’enfant.
C’est un événement générateur de stress pour l’enfant et sa famille. Il peut également entraîner une baisse de l’estime de soi, l’enfant doute de lui-même, de ses capacités.
La motivation pour le travail est difficile, souvent les élèves perçoivent négativement le redoublement et n’en voient pas les avantages, il est alors considéré comme un échec personnel et non comme une voie de réussite. Néanmoins, ce déclin du concept de soi ne se rencontre pas dans tous les cas. Il fluctue au cours de l’année en fonction des résultats obtenus.
Les échecs multiples contribuent à une baisse de la motivation et de la persévérance scolaire, dans ce cas le risque d’abandon scolaire est plus accru.
Ce constat semble alarmant, néanmoins, un redoublement peut être nécessaire lorsque aucune des acquisitions indispensables au passage en classe supérieure n’a été faite. En effet, si l’élève passe sans les bases nécessaires, il se sentira vite dépassé en classe. Il risque de se retrouver souvent en situation d’échec par rapport aux autres élèves.
La phobie scolaire :
La phobie scolaire s’observe chez « des enfants qui, pour des raisons irrationnelles, refusent d’aller à l’école et résistent avec des réactions très vives ou de panique quand on essaie de les y forcer.
Elle semble plus fréquente chez les garçons. Elle apparaît entre 5 et 13 ans, surtout à l’entrée à l’école élémentaire et au moment de l’entrée au collège.
Lors du départ à l’école, l’enfant s’agite, manifeste une grande panique. Il pleure, supplie ses parents. Si on le force, la crise prend une allure dramatique, l’enfant est alors inaccessible à tout raisonnement. L’enfant peut présenter des plaintes somatiques (maux de ventre, céphalées) même des vomissements surtout vers 5-7 ans. Dés que l’enfant n’est plus confronté au départ à l’école, il devient plus conciliant, il avance des rationalisations conscientes quant à son comportement (l’enseignant est sévère, les autres élèves sont méchants…).
Un cas particulier :les enfants précoces
Un enfant est dit précoce (ou surdoué) lorsqu’il a une intelligence supérieure (Q.I : sup à130). Ce sont des enfants qui ont un vocabulaire très riche, dés leur plus jeune âge. Ils apprennent à lire très tôt, souvent seuls et s’intéressent à des sujets qui surprennent au regard de leur âge.
Les enfants précoces peuvent être confrontés au problème de l’échec scolaire.
Ils aiment apprendre, découvrir, créer…
L’hétérogénéité des classes engendre souvent une pédagogie trop répétitive. L’enseignant n’a pas assez de temps à leur consacrer par rapport à leur appétence. Ils finissent par s’ennuyer, perdent leur curiosité et le désir d’apprendre.
Les enseignants sont rarement préparés à rencontrer des enfants précoces et ne savent pas comment procéder avec eux (quelle méthode pédagogique, quelle démarche utiliser ?).
Ils ont souvent besoin d’apprendre la rigueur dans le travail, les devoirs sont faits rapidement et sont parfois peu soignés. Il faut donc, les astreindre à faire plus en quantité et qualité. Il est donc difficile pour un enseignant de trouver le juste milieu entre la rigueur et le temps libre pour le cheminement personnel.
L’épanouissement de l’enfant, comme pour tous, est le but principal à réaliser. Ils ont besoin de rythme d’apprentissage adéquat et de satisfaire leur désir de connaissance.
Les enfants précoces ayant perdu le goût d’apprendre, subissent un échec qu’ils ont du mal à comprendre, et développent une image très négative d’eux-mêmes. Ce problème est à prendre en considération, ce sont des enfants plus propices aux dépressions et certains chercheurs ont noté des pourcentages de suicides d’adolescents précoces plus élevés que pour les autres catégories.