Diagnostic positif
Le diagnostic positif est facile quand le patient n’est pas réticent et devant un discours relatant des faits manifestement invraisemblables sans rapport avec la réalité (ex : « je suis poursuivi à la fois par la CIA et le KGB, des hélicoptères survolent en permanence ma maison, des satellites m’envoient des ondes dans tous le corps »).
Affirmer l’existence d’un délire est plus difficile quand le patient est réticent. Le diagnostic doit être étayé par les informations recueillies auprès de l’entourage.
Le diagnostic peut paraître plus difficile si les faits paraissent plausibles ou que le médecin se trouve dans l’impossibilité d’apprécier leur réalité.
C’est le cas par ex. De certains délire paranoïaque à thème de persécution ou de jalousie. Les informations recueiilis auprès de l’entourage peuvent orienter le diagnostic. Cependant, peu importe la réalité des faits si :
– La croyance s’est développée à partir d’interprétations délirantes.
– Si les idées de persécution ou de jalousie assiègent en permanence le fonctionnement psychique du sujet.
Ex. Un mari a eu vent de l’infidélité de sa femme ; depuis il ne cesse de l’épier, s’absente souvent du travail pour la suivre et interprète gestes et fait anodins comme étant la preuve de son comportement d’infidélité. Même si le point de départ est vrai, les interprétations successives sont de nature délirante. De plus toute sa vie mentale devient monopolisée en permanence par cette question.