Dépression post partum
Dépression post partum
La dépression péri-natale regroupe la dépression postpartum et la dépression pré-natale qui surviennent, comme l’indique leur nom, l’une après la naissance de l’enfant et l’autre avant l’accouchement. Elles concernent la future ou la nouvelle mère.
Tableau clinique
Lors d’une dépression du post partum (DPP) mineure, les symptômes sont plus intenses que pour le baby blues avec une période sensible les 3 premiers mois. Les symptomes sont pénibles et invalidants. Cependant la mère ne consulte pas pour elle -même mais pour le bébé. Les troubles peuvent persister jusqu’aux 2 ans de l’enfant si la dépression n’est pas prise en charge. Présentation clinique de la mère : humeur dépressive en fonction des jours ( ce qui entraîne une banalisation des professionnels), notion de travail et non de plaisir avec le bébé, anxiété, irritabilité, perte d’appétit sans perte de poids, estomac noué, palpitations, céphalées, fatigue, sensation de faiblesse, nervosité, troubles du sommeil, endormissement difficile, sensation d’être mieux avec les autres mais peur de sortir, sensation d’être tendue, irritable avec le bébé ( ce qui entraine une grand culpabilité ).
Lors d’une dépression du post partum majeure, la femme est très préoccupée par son monde interne, elle a le faciès triste, elle est effondrée, vide ou agressive. Les troubles d’une DPP majeure commencent soit dès la 2ème semaine après la naissance, soit la 5ème semaine, soit entre le 10ème et la 14ème ( pics ). Il y a un risque important pour le bébé. Présentation clinqiue de la mère : troubles du sommeil, ralentissemnt psychomoteur, sensation d’être malade, perte d’appétit et de poids, difficultés à penser, se concentrer ou même agir, perte d’espoir, altération de la perception de soi et des autres, sensation d’être une mère incompétente, idées suicidaires. Cette DPP necessite un traitement antidépresseur avec une prise en charge globale ( hospitalisation mère-bébé ).
Conséquences dans la durée
Sans parler des conséquences pour l’enfant qui se développe les premières années avec une maman déprimée, les conséquences en terme de vie de couple, familiale, sociales et professionnelles sont aussi et parfois considérables. La mère peut ainsi ‘traîner’ des années durant les suites d’une dépression périnatale jusqu’à ce qu’à l’occasion d’un autre évènement nécessitant une consultation psychopathologique, le spécialiste se rende compte qu’elle va mal depuis ‘la grossesse ou la naissance du premier enfant ou d’un suivant. Il faut que le clinicien soit attentif dans son anamnèse à investiguer la ou les périodes périnatales , sinon il prend le risque de soigner ‘la proie pour l’ombre’, c’est-à-dire l’actuel qui recouvrera manifestement les sentiments périnéaux. Les échelles d’évaluation de la dépression là non-plus ne peuvent se substituer à l’entretien clinique approfondi.