Délinquant
Délinquant
Les dangers du cannabis sont de mieux en mieux compris. Bien que la loi française sur cette drogue est parmi les plus répressifs, l’hexagone a le plus grand nombre de fumeurs en Europe. Pour améliorer la gestion des troubles associés à son utilisation, le Conservatoire National des Arts et Métiers crée une chaire de dépendance avec un cours de formation sur le cannabis.
«Il est urgent de prendre soin de la marijuana!’. Tel est le message de Didier Jayle, ancien président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT). Dans son discours inaugural en tant que professeur de la chaire de la toxicomanie au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM), il a donné un aperçu de la position intransigeante de la drogue en France 1.
Bien que son utilisation est sévèrement sanctionné depuis la loi du 31 Décembre 1970, 12.400.000 Français âgés de 12 à 75 ans en 2005 ont déclaré avoir consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie. Parmi ces consommateurs, près de 4 millions de personnes ont utilisé ce year.And il ya plus de 1,2 millions d’utilisateurs réguliers (au moins 10 fois par mois) et 500 000 fumeurs quotidiens d’un produit illégal, de plus en plus concentrée en THC (principe psychoactif du cannabis) 2.
Les fumeurs de cannabis de délinquants comme les autres?
La loi française du 31 Décembre 1970, est l’un des plus répressifs en Europe. Malgré cela, les Français sont les plus gros consommateurs en Europe. Le cannabis est le premier produit stupéfiant saisi la France (9 entrées sur 10), avec 72 tonnes (la grande majorité de la résine) soustraites du marché en 2007. Cette pénalité est responsable d’environ 84.000 demandes par an (chiffre 2006) pour usage de cannabis (90% des interpellations pour usage de drogues). Depuis les années 90, ce chiffre a quadruplé, et met en évidence l’écart entre la volonté de l’Etat répressif et la consommation réelle.
Appel de chanvre ‘sur la société difficile et tabou’, Weil a rappelé dans l’introduction de la conférence inaugurale du CNAM, elle «a été interrogé sur une éventuelle dépénalisation de son usage’ en 1993, alors qu’elle était ministre de la Santé. Une question également soulevée par Bernard Kouchner avec Lionel Jospin, aucun résultat tangible. Dans le gouvernement Raffarin, Jean-François Mattei a proposé de remplacer les mesures pénales à des amendes, mais l’idée a été abandonnée.
En 2003, le cannabis est l’objet d’une première campagne de communication de l’Institut National de Prévention et éducation à la santé (INPE). En 2005, la création d’un permis de conduire test salivaire est mis en œuvre.La peine maximale pour un conducteur qui cause un accident sous l’influence des fermes de cannabis est de 2 ans et 4 500 € d’amende! 3 Et sur ce sujet, il est clair que le cannabis est l’objet d’un traitement spécial.