Anatomie et physiologie de la lactation
Anatomie du sein
Le sein est constitué d’une glande mammaire enrobée de tissu conjonctif. Ce tissu de soutien, riche en fibres élastiques, déterminera la forme du sein. Les espaces vides sont comblés par un autre tissu, riche en graisse : le tissu adipeux. La peau enveloppe le tout. La peau à l’extrémité du sein, plus pigmentée, forme une aréole qui présente en son centre une saillie : le mamelon. La richesse en fibres nerveuses donne au mamelon et à l’aréole une grande sensibilité, celle en fibres élastiques et en faisceaux musculaires une possibilité d’érection. En dehors de la grossesse et de l’allaitement, la glande mammaire est considérée « en repos » ; elle n’a pas la capacité de produire du lait.
La glande mammaire : arbre nourricier
L’image de la structure de la glande mammaire pourrait se comparer aux branches d’un arbre irradiant du mamelon vers la région profonde du sein. Mais, à l’inverse de l’arbre, la sève coule des bourgeons vers le tronc. Ces bourgeons, alvéoles productrices du lait (appelées aussi « acini »), sont contenus dans un lobule. Plusieurs lobules constituent un lobe. La glande mammaire en contient quinze à vingt. Chaque lobe est prolongé par un canal excréteur appelé « canal galactophore ». Celui-ci se dilate au niveau de l’aréole en sinus lactifère, avant de s’ouvrir à l’extrémité du mamelon en pore galactophore.
Le début de la grossesse : la multiplication des bourgeons
La glande mammaire acquiert sa structure définitive au cours de la grossesse, en prévision de l’allaitement. Dès le début de la grossesse, la modification des seins est très visible : plus gros, plus chauds, plus fermes, ils sont très sensibles au toucher.
La pigmentation de l’aréole et du mamelon s’accentue. Les glandes de Montgomery, glandes sébacées sur l’aréole, apparaissent en relief. Cette modification externe est le révélateur de la forte activité et du développement de la glande mammaire.
Les bourgeons se multiplient, se renflent en une ampoule creuse appelée « acinus » (mot latin qui devient « acini » au pluriel), formée de cellules qui deviendront fonctionnelles en fin de grossesse en fabriquant le lait.
Le nombre des canaux excréteurs des lobulés augmente aussi.