Les troubles psychologiques:Les traits de caractère
Il s’agit souvent d’adolescents anxieux, soucieux de bien faire, intrigués par les questions de la mort et effrayés par la sexualité. L’agressivité n’est jamais bien loin, comme on peut le remarquer quand on les empêche d’exécuter ces rituels. Ils ne savent cependant pas en user, ayant peur que leur parole ou pensée aient des effets dangereux. Ils tentent donc de contenir massivement leurs pulsions libidinales d’amour et de haine.
Les troubles associés
L’anxiété est massive et la dépression peut être sous jacente.
Les hypothèses expliquant les troubles
Les TOC apparaissent dans différents tableaux psychopathologiques. A l’adolescence, ils sont souvent la manifestation de l’angoisse, de la transformation du corps et des rapports avec les parents. La nécessité de quitter et tuer symboliquement le parent de sexe opposé pour s’en détacher, peut entraîner beaucoup d’angoisse. On observe notamment dans les obsessions cette peur de faire du mal aux êtres aimés.
Le foisonnement pulsionnel est effractant pour l’adolescent qui voit son conflit intrapsychique ravivé. Les désirs incestueux le menacent. Il rejette tout ce qui touche au corps, au toucher et déplace son énergie libidinale vers l’investissement d’une idée ou d’un objet. La dualité pulsionnelle (amour et agressivité) le met à mal et il ne peut manier son agressivité refoulée. Celle-ci se déplace dans l’obsession qui attaque la pensée du sujet.
Par ailleurs, on observe fréquemment la présence d’une anxiété et des TOC chez un des parents de l’adolescent. On peut alors penser qu’un des modes de transmission du trouble a été de parasiter l’enfant en ayant des attitudes anxieuses de vérifications à son égard (vérifier s’il va bien, s’il ne fait pas de bêtises, etc.) pendant son enfance. Ainsi, les rituels tentent de mettre une barrière entre le psychisme de l’adolescent et l’angoisse intrusive du parent.
Le relâchement du cadre parental peut aussi favoriser l’apparition des troubles. Par exemple, suite à un divorce ou à la maladie d’un des parents, les parents ne sont plus à même de poser des limites sur lesquelles l’adolescent peut s’appuyer. Celui-ci se construit donc un système dans lequel il s’impose des limites. Le Surmoi se durcit pour compenser le manque d’interdits externes. Comme ça n’est pas son rôle, il peut finir par désinvestir le reste de ses activités pour se concentrer sur le maintien de son équilibre psychique. Les parents ou autres adultes doivent alors lui venir en aide.