Savoir : astrologie et divinations
Les hommes commencent à regarder le ciel surtout à partir du moment où ils deviennent agriculteurs. A l’étonnement et la peur des primitifs s’ajoute l’intérêt : en effet le rythme des saisons s’impose. On le déchiffre peu à peu.
Ainsi commence l’astronomie, étude des corps célestes constituant l’univers, à ne pas confondre avec l’astrologie (discours des astres), interprétation imaginative à partir de certaines constatations astronomiques.
Le rôle du Soleil dans les activités terrestres n’a pas besoin d’être démontré… Quant à la Lune, elle s’avère commode pour établir un premier calendrier permettant de s’y reconnaître un peu dans le temps : entre deux périodes de pleine lune s’écoulent vingt-neuf ou trente successions du jour et de la nuit. La « lune » est la première ébauche du mois actuel. Et douze lunes couvrent approximativement un cycle complet de saisons, autrement dit un an.
Soleil, Lune, les Anciens observent aussi d’autres étoiles, les groupent en constellations, leur donnent des noms.
Ils remarquent le cheminement apparent du Soleil, durant une année, le long d’une ligne appelée « écliptique ». De part et d’autre de cette ligne, dans une bande de ciel qu’on nommera « zodiaque », se trouvent, la nuit, douze constellations différentes. Le Soleil séjourne un mois dans chacune de ces constellations, puis recommence son périple annuel.
Les Anciens associent les étoiles de ces constellations à la bonne marche de leur agriculture. On commence à leur attribuer des vertus bien arbitrairement, sécheresse, humidité, chaleur, froidure… A elles s’adressent aussi les sacrifices et cérémonies magiques demandant davantage de pluie par exemple. En même temps, les Anciens guettent et s’efforcent de donner un sens aux phénomènes du ciel : éclairs, étoiles filantes, arcs en ciel…
A force d’être implorés, les astres deviennent des divinités, comme le Soleil. D’autant plus que les Romains leur attribuent plus tard des noms de dieux aux caractères précis inscrits dans leur mythologie : Mars, Vénus, Jupiter…
Cette démarche n’est pas particulière à notre civilisation. En Chine, pour montrer la toute puissance de l’Empereur, on le nomme : Fils du Ciel. Au Japon, il est l’incarnation du Dieu- Soleil. En Occident, l’auréole figurée autour de la tête des saints est un reste des cultes antiques du soleil.
A force d’associer les astres aux affaires terres- Ires, l’idée se fait tout naturellement que la Terre n’est que le reflet du ciel souverain, et que chaque détail du ciel, chacun de ses aspects, de ses mouvements, a une correspondance particulière avec la vie des hommes. Déchiffrer ces analogies, ces correspondances, est le domaine de l’astrologie.